La maladie d’Alzheimer en Ehpad : comment est-elle prise en charge ?
Lorsqu’un malade d’Alzheimer ne peut rester à domicile, il peut être pris en charge en Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Ces établissements disposent d’unités et d’équipes spécialisées dans l’accueil de ces patients. De nos jours, une large partie des soins repose sur la thérapie non médicamenteuse.
Des structures adaptées à l’état de santé des patients
Les Ehpad accueillent souvent des patients qui ont des troubles cognitifs, tels que les malades d’Alzheimer. Pour les cas plus difficiles, il existe aussi des Ehpad avec une unité Alzheimer spécifique. Par exemple, les USA (unités de soins adaptés) peuvent prendre en charge des personnes présentant des troubles du comportement perturbateur. Ces structures offrent un environnement sécurisé, avec moins de patients et un personnel plus nombreux. Pour les cas plus graves, on trouve aussi des Ehpad avec des UHR (unités d’hébergement renforcé). Ou encore des UGD (unités grands dépendants). Lorsque l’état d’un malade s’améliore, ce dernier peut être transféré dans une unité moins protégée. Par exemple, d’une UHR vers une USA.
Des traitements médicamenteux et non médicamenteux
La prise en charge d’Alzheimer en maison de retraite
implique la mise en place d’une thérapie adaptée. Cette thérapie peut reposer sur la prise de médicaments et/ou une thérapie non médicamenteuse. Ces thérapies ont pour but d’apaiser le patient tout en réduisant la prise de neuroleptiques. Elles peuvent inclure :
- des soins corporels (massage et techniques de relaxation) ;
- une activité physique adaptée ;
- la musicothérapie ;
- l’aromathérapie ;
- la stimulation multisensorielle ;
- la danse ;
- les activités artistiques ;
- les activités avec des animaux…
Alzheimer : la prise en charge des cas difficiles
Dans les unités telles que les USA, certains patients peuvent présenter des troubles du comportement perturbateur. Fugue, agressivité, agitation, refus de soins… Le rôle des soignants est alors de trouver une activité capable d’apaiser le patient. Un travail d’observation, d’analyse des réactions, mais aussi la connaissance du passé du malade, peuvent mener à des solutions. Ainsi, l’équipe soignante peut confier au patient des tâches liées à son ancienne activité professionnelle. Par exemple, un patient qui travaillait dans le bâtiment peut se voir confier de petits travaux de bricolage. Mais, sous la surveillance du personnel.
Les enfants hésitent parfois à faire entrer leurs parents en Ehpad. Néanmoins, l’accompagnement d’un proche malade d’Alzheimer peut être éprouvant. Un court séjour en Ehpad peut être une bonne solution pour soulager les aidants. Ces derniers seront aussi rassurés sur la manière dont leurs proches sont pris en charge.